Un jour ou un autre nous vivrons tous cette épreuve étape de la vie.
Accompagner un être aimé qui est confronté à une maladie grave ou à un deuil peut être difficile. Nous pouvons nous demander quoi faire pour l’aider. Nous manquons même parfois de moyens pour répondre aux besoins de ceux-ci.
Pour nous permettre de développer nos aptitudes d’écoute et d’accompagnement, voici quelques pistes à explorer.
- Accueillir la personne dans son état d’âme et d’esprit actuel.
• Comment se sent cette personne présentement ? Présente-t-elle des souffrances physiques et psychologiques? Si oui, lesquelles?
• Est-ce une belle journée? Ou une journée davantage chargée en émotions? - Cheminer avec la personne tout en respectant son rythme.
• Où est-elle rendue dans son cheminement concernant sa finitude ou son deuil?
• Qu’est-ce qui est stable présentement dans son état?
• Il y a-t-il des changements qui s’opèrent? Si oui, comment les vit-elle? - Apporter du soutien à la personne.
• Comment puis-je témoigner mon soutien auprès de cette personne ? Est-ce par mon amour, ma présence, de petites intentions, ou autre?
• Dans le moment présent, quels sont ses besoins? - Être à l’écoute.
Face à sa finitude, la personne est parfois portée à se dévoiler sur des sujets demeurés en suspens, ou à nous partager ses réflexions telles que « Suis-je satisfaite de ma vie? », « Où vais-je après mon décès? », etc. Comme proche, il faut laisser l’espace à ces questions, sans toujours souhaiter apporter des réponses. Bien souvent, les personnes ne cherchent pas à connaitre vos réponses, mais plutôt à trouver les leurs. Il s’agit donc simplement de se montrer disposé à accueillir les paroles et sentis de cette personne. - Faire preuve d’empathie et exprimer ses émotions.
Savoir que ses proches éprouvent des émotions peut être un soulagement pour une personne qui n’ose pas exprimer celles-ci. Il est donc important de s’ouvrir sur ses états d’âme et d’esprit, car un être a besoin de ces partages. De même, ces partages peuvent mener à de belles discussions. - Conserver les rôles de la personne.
Toute personne a besoin de continuer d’accomplir son rôle de maman, de papa, d’époux, d’épouse, d’ami, d’amie ou autre. Celle-ci, résignée, et en perte d’autonomie, veut demeurer utile auprès des êtres qui lui sont chers. Comme proche, il est donc important de laisser place à ces rôles et d’exprimer l’impact que nous apporte notre proche.
Un proche en fin de vie ou qui traverse un deuil nous renverse, mais nous ouvre aussi les yeux sur de nouveaux horizons. Cette personne nous apprend l’importance de la vie et nous fait évoluer en tant qu’humain. L’être aimé nous lègue un réel cadeau significatif, et notre peine sera toujours à la hauteur des sentiments éprouvés pour elle.
Source : Châtel, T. (2013). Vivants jusqu’à la mort : accompagner la souffrance spirituelle en fin de vie (1re éd.). Albin Michel.
Article rédigé par Ariane Meunier
Étudiante au baccalauréat en travail social
Stagiaire en travail social à la maison de soins palliatifs de Pallia-Vie à l’automne 2023